Les arborescences sont omniprésentes dans les systèmes d'organisation et de représentation de nos connaissances. Classifications, taxonomies, ontologies, thésaurus, répertoires adoptent cette structure familière et intuitive. Pourtant à y bien regarder il ne s'agit pas vraiment d'arbres la plupart du temps, mais plutôt de branches coupées et ficelées en fagots, car il leur manque quelque chose d'essentiel à un arbre digne de ce nom, à savoir des racines.
Pourtant si on remonte à de très anciennes représentations de la connaissance, on trouve des arbres bien enracinés, comme cet Arbor Scientiae de Raymond Lulle, datant de la fin du 13ème siècle.
Source : Wikimedia Commons
Mais en 1751 dans le Discours préliminaire de l'Encyclopédie, d'Alembert propose ce système figuré des connaissances humaines, un arbre sans racines, se lisant de gauche à droite et de haut en bas, semblable à nos modernes classifications et taxonomies.
Source: Wikimedia Commons
Est-ce le passage d'un Moyen-Âge supposé obscur à un siècle dit des lumières qui fait qu'on ne regarde plus que vers le ciel, et qu'on ne voit plus des arbres que ce qui pousse au-dessus du sol, ignorant l'importance de leur travail souterrain?
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